La Normandie


Honfleur

Le peintre découvre Honfleur en 1937, l’estuaire de la Seine, les paysages aux ciels changeants peints par Boudin et Jongkind, une toute autre lumière que celle qu’il a pu connaître en Algérie ou au Maroc, beaucoup plus diffuse, imprégnée d’humidité, la ville avec son vieux port et ses quais. Il effectuera un deuxième séjour en 1938. Ses toiles sont sombres, le choix des motifs : épaves «L’épave à Honfleur», le port envasé, les tons de sa palette expriment les craintes ressenties par l’artiste. Il reviendra en 1946 dans la ville après les épreuves de la guerre, Lydia Harambourg, dans le Catalogue raisonné précise : «Sa palette est plombée, aux irisations cendrées et métalliques», les motifs restent les mêmes qu’avant la guerre, port envasé, le port le soir, à l’exception de 3 belles toiles colorées et animées du marché Sainte Catherine. Par la technique du pastel André Hambourg retrouvera le goût de la couleur, des glacis, des transparences, des ciels travaillés, enfin celui du bonheur, en épousant en 1948 Nicole Rachet, fille du Dr Rachet, grand amateur et collectionneur d’art. Il peint la vie, les hélicoptères près du sémaphore, la Lieutenance et le port en fête avec les lampions, le regroupement des grands voiliers avec Le Bélem. Sa maîtrise technique totale s’exprime par la réalisation d’un paysage de neige, digne de «La pie» de Monet : «La neige sur la chapelle de Grâce»,1958. Il peindra plus de 200 toiles sur le thème de Honfleur jusqu’en 1993.