La Normandie


Deauville, Trouville, les plages et les ports

«Nicole et Bambie sur la plage» 1953,46cmx65cm, PLT390

André Hambourg découvre la Côte normande avant la guerre mais c’est d’abord Honfleur, les années d’après-guerre lui font aborder les sites de Deauville et de Trouville, les premières toiles de la plage de Trouville datent de 1949. C’est une autre lumière que celle de Honfleur, plus directe, les ciels plus clairs, avec des couchers de soleil flamboyants, une animation sur les plages qui était quasi-inexistante à Honfleur, des couleurs beaucoup plus vives.  En 1962, Nicole, son épouse et lui font l’acquisition d’une ancienne ferme dans l’arrière-pays du Pays d’Auge, à Englesqueville-en-Auge, où il se constitue un atelier dans lequel il peaufine ses toiles peintes sur le motif. Le motif est le maître mot pouvant qualifier la peinture de l’artiste, il est sur «les Planches» de Deauville quel que soit le temps, il y louera une cabine, lui servant d’atelier, durant une quinzaine d’années, (une plaque commémorative sera inaugurée le 7 septembre 2009 par le Maire de Deauville en présence des membres de l’Association). Il loue également une autre cabine sur la plage de Trouville et se fait aménager une tente pour peindre en toute commodité directement sur la plage. Il sera fait citoyen d’honneur de la ville de Trouville en 1973, il y organisera un salon de peinture durant plusieurs années. Une salle portera son nom dans le musée de la Villa Montebello, le Boulevard de la Corniche sera nommé «Corniche André Hambourg» et inaugurée en 2003, en hommage à sa fidélité à la ville.


L’artiste peint les plages avec des tentes, sans tentes mais avec des parasols, avec des familles (références à Boudin), à marée haute, à marée basse, le matin, au soleil couchant, fin Août, en Septembre, en Octobre, avec des petits chevaux avec des carrioles, sans carrioles…Lydia Harambourg dans le Catalogue raisonné déclare : «La touche se fragmente, les taches de couleurs se juxtaposent, tout devient peinture pour une impression colorée». Cette analyse caractérise parfaitement sa peinture, sa saisie immédiate au pinceau et en couleurs, sans esquisse préalable, des attitudes des personnages, des couleurs,  qui donne cette spontanéité aux toiles réalisées. Il travaillera de manière exceptionnelle ses ciels, les traitant souvent avec 3 /4 de toile pour 1 /4 de plage, les rayons filtrants du soleil illuminant l’œuvre, enfin, ses couchers de soleil rendent ce dernier dans une pâte jaune orangée éclatante au milieu de la toile, boule incandescente sur laquelle se fixe le regard.


Le Catalogue raisonné recense, de 1958 à 1979 : 190 toiles comportant des petits chevaux sur la plage de Trouville, de 1949 à 1988 : 200 toiles de la plage de Trouville avec des tentes, de 1951 à 1986 : 340 toiles de la plage de Trouville sans tente, de 1952 à 1997 : 380 toiles de la plage et des régates de Deauville, de 1965 à 1991 : 58 toiles des ports de Deauville et Trouville. Soit un ensemble de  quelques 1200 toiles sur le thème des deux villes, sans compter les voiliers et les bateaux qui feront l’objet d’un chapitre spécifique.

 


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