Vies silencieuses, figures et compositions

VIES SILENCIEUSES

C’est une traduction de l’anglais et qui correspond au terme de «nature morte». Ce chapitre du Catalogue raisonné rassemble 173 toiles peintes de 1925 à 1998, les toiles d’avant-guerre sont assez tristes : «3 harengs», «les bouteilles» en 1927 ou un oiseau naturalisé, comme pour ses autres œuvres de la même période, la palette est sombre, la peinture épaisse, cependant, en 1940, il réalise une série de 6 superbes bouquets de fleurs éclatant de couleurs. Le peintre a une prédilection pour les huitres : 21 toiles, dont certaines de 1952-1954 seront traitées en à plat. Un total de 23 bouquets de fleurs est recensé, le peintre réalise des dizaines de toiles de pommes seules ou avec poires, raisins, verres de vin … elles ont pour fonds un paysage, Venise, le village de Mougins, de 1952 à 1954, puis Englesqueville, enfin à partir de 1969, Saint-Rémy-de-Provence avec Saint-Paul et les oliviers de Van Gogh. Cette technique donne une profondeur à la toile et par un effet de relief, met en avant la nature morte. Ses dernières toiles de pommes et raisins datent d’Octobre 1998.

FIGURES ET COMPOSITIONS

Soit un total de 67 toiles de 1929 à 1993. Les toiles de jeunesse sont sombres : ainsi les robes noires de la «Conversation» ou «L’enterrement de Poincaré», puis la palette s’anime avec «Le garçon au bouquet» circa 1941 et les couleurs de la robe et du dessus de lit éclatant de «La figure de brune étendue ou Annie étendue» 1941, flamboiement du rouge que l’on retrouve dans «Les travaux d’aiguille à la Thillaye» en 1993. André Hambourg peint les scènes de la vie quotidienne en situation, petit déjeuner à Paris, le déjeuner à Mougins, à Venise : la chambre vénitienne, c’est la période heureuse des «Temps heureux ou à Englesqueville», de la famille réunie sous le parasol, «Nicole aux raisins», «Nicole aux coquillages». Enfin cette superbe toile, aux tons fondus et subtils, de 1954 : «Le bonheur ou les reflets du bonheur», clin d’œil référence aux «Ménines» de Vélasquez où le Roi et la Reine se reflètent dans le miroir, ici André et Nicole renvoient leurs images souriantes, de plus le peintre est dans la glace, Vélasquez étant resté à l’extérieur à côté de son chevalet, dans son chef-d’œuvre.