Presse 2014

LE PAYS D'AUGE

Trouville-Deauville 4 Novembre 2014

Sophie QUESNEL

Trouville  3 Novembre 2014 

Corinne PRINTEMPS

 Pôle culturel : des stars de l'architecture candidats

Samedi, la ville de Deauville avait invité les habitants à découvrir où en est le projet de pôle culturel, lancé il y a deux ans. Cinq architectes ont été choisis, ils rendront leur copie au printemps.

«370 dossiers ont été retirés, 170 candidats ont déposé leur candidature, cinq cabinets d'architectures ont été retenus », savoure le maire, Philippe Augier, heureux d'avoir suscité l'intérêt d'un projet qu'il souhaite unique en son genre.

« Pas une médiathèque de plus, pas un lieu d'exposition de plus, mais un lieu qui séduise toutes les générations. Un second « chez soi », où l'on pourra passer une journée, en regardant un film, en assistant à une conférence, un débat, tout en déjeunant ou buvant un café. Un lieu de rencontre et de partage. »

Cinq signatures prestigieuses

Samedi à l'heure de la messe de la Toussaint, Deauville accueille aux Franciscaines les habitants pour donner un état d'avancement du futur pôle culturel. Preuve de l'engouement des professionnels à ce projet, les plus grandes signatures de l'architecture ont répondu présent.

« Nous avons eu des réponses incroyables, venant du Japon, des États-Unis, de l'Allemagne, de l'Espagne, avec des stars de l'architecture, preuve que le projet est très attendu », s'enthousiasme Béchir Souid, le directeur d'Ap culture, le « programmiste » qui a défini, avec la mairie, le cahier des charges et suivra le chantier jusqu'après sa mise en route prévue en 2018.

Et côté nom, Béchir Souid se fait plus bavard que le maire, heureux d'annoncer la candidature de Rudy Ricciotti, architecte de la médiathèque de Rouen (2005) mais mondialement connu aujourd'hui pour le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (Mucem) à Marseille et le Département des arts de l'Islam du musée du Louvre.

À ses côtés, Delebarre et Godon, et le fameux Cent quatre d'Aubervilliers qui a transformé un bâtiment de pompes funèbres en lieu culturel. Sans oublier Moatti-Rivière, auteur du réaménagement de la Tour Eiffel. « Nous avons aussi un cabinet italien et un autre italien, mais installé en France, qui concourrent. Le choix sera forcément difficile », ne cache pas Béchir Souid. Au bout du compte, au printemps prochain, il n'en restera qu'un.

Au premier rang de l'assistance, Nicole Hambourg ne perd pas une miette de la présentation. Elle a fait don à la ville de la collection de son mari et elle dit son bonheur de savoir que les oeuvres seront dans un écrin. « C'était un peintre qui aimait la vie et je suis certaine qu'elles seront mises en valeur dans un lieu vivant. Je suis très heureuse de cela. » La femme du peintre, bien entourée par deux amis, était tout sourire.

« Depuis deux ans, le fond de collection s'est considérablement enrichi », a confirmé Gwenaëlle Lancelot, en ajoutant à la collection Hambourg, celle de M. Hamel, « véritable mémoire de la ville », celle de Louis Romanet, spécifique sur le cheval, Dries, Lhote, Pecrus ou Friez ou encore les remarquables gemmaux de l'atelier Malherbe.

Le pôle culturel sera un lieu de partage et de rencontres, à l'image du lieu où les Franciscaines accueillaient et formaient les jeunes orphelins. « Nous l'avons toujours à l'esprit », a insisté le maire.

La Gazette Drouot - Août 2014