La Provence et Saint Remy


La Provence

André Hambourg découvre le midi de la France en 1929 avec les villes de Sanary, de Bandol, de la Cadière d’Azur, dont il réalisera 6 toiles. Le choix des thèmes est sombre : arbre mort, enterrement, ainsi que la palette dans les mêmes tons que ceux employés pour les toiles parisiennes. Il retournera dans la région en 1930, 1934, il expose alors avec Brayer, Favory, Ulman, nouveau séjour en 1948 et 1949 : 2 toiles de Saint-Paul-de-Vence. Une toile étonnante : «Grasse la nuit» de 1956, présente une place étrange avec un ciel très foncé et une lumière irréelle. Un peu plus à l’est l’artiste peint 4 toiles à Menton en 1967. C’est en 1969, avec La Camargue et 10 toiles (5 toiles sur l’étang Aux Saintes, 5 toiles représentant des  chevaux), que la palette s’éclaircit, que les ciels s’animent, les proportions 3/4, 1/4 (comme pour les plages normandes), leur donnant toute leur importance. Il traite le ranch et les chevaux, le matin, l’après-midi, fin de jour, exprimant ainsi les changements d’activités et de tonalités. Le Catalogue raisonné répertorie 32 toiles de 1929 à 1969 sur la Provence.

 

Saint Remy de Provence

En mision dans la zone sud, durant l’été 1942, auprès de réseaux de la Résistance, André Hambourg séjourne à Saint-Rémy, il y exécute quelques toiles qui seront exposées à Oran (automne 1942). Il revient à Saint-Rémy en 1946-1947, sa palette, comme pour les toiles de Honfleur de la même époque, est sombre, les ciels sont plombés, les arbres noirs et tordus par le vent. Il réalise 7 toiles, dans la continuité de celles de 1942. Nouveaux séjours en 1951 et 1969, il fait l’acquisition du champ d’oliviers peints par Van Gogh, devant Saint-Paul et y installe un atelier en 1976. Il est fasciné par ce paysage, qu’il exprime, toujours sur le motif (dans une tradition impressionniste), le matin, l’après-midi, le soir, en Mai, en Septembre : «Soleil de Septembre sur les oliviers de Vincent», en Octobre, en Janvier, sous la neige, c’est une explosion de couleurs avec la peinture des coquelicots : «Saint-Rémy, les coquelicots le matin» 1987. Sa passion de la vie, son attention aux gens, son intérêt pour les marchés se concrétisent par une importante série de toiles pleines d’animation avec une touche particulièrement allègre et des couleurs éclatantes, marquant sa joie de peindre. C’est 20 toiles qui ont pour thème les marchés (comme en Côte d’Ivoire), sur la place de Saint-Rémy, aux moutons, aux chevaux, mais aussi 3 toiles des courses de vachettes, enfin les toiles très vivantes et lumineuses sur la danse populaire: «Le concert», «La soirée musette», «Les jeunes au bal»... L’artiste réalisera, de 1942 à 1996, 150 toiles de Saint-Rémy-de-Provence.

 


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