Les Villes


Venise

André Hambourg effectuera son premier voyage à Venise en 1957, il est subjugué par la ville et tombera comme amoureux de la Cité des Doges. Il réside à l’hôtel Gabrielli un ancien palace sur le quai des Esclavons, d’où il dispose d’une superbe vue sur La Salute,  le Campanile, le Grand-Canal, le bassin San Marco  et les toits de Venise qu’il peindra sous la neige (grande toile de 81cmx100cm). De 1957 à 1959 il exécutera quelques 1500 dessins et gravures en taille-douce pour «Le Carnet de Venise» (texte de Robert Parienté), 987 dessins seront présentés à la Galerie Drouant, accompagnant l’édition des illustrations par l’artiste du livre «l’Altana ou la Vie vénitienne» de Henry de Régnier. Il séjournera dans la cité, toujours dans le même hôtel et la même chambre, en 1958, 1959, 1960, 1961, 1962, 1963, 1968, 1969, 1970, 1973, 1977, 1978, 1982, 1989 et 1999. Il peindra la Place Saint-Marc, le jour, l’après-midi, le soir, la nuit, sous la pluie, (20 toiles), comme il le faisait quelques années plus tôt pour le marché de Fez, et on retrouve la même vie dans les toiles de  San Marco que dans celles de la place Djama-el-Fna de Marrakech. Il s’intéresse également à des sites peu connus de Venise, les iles de : Burano, Torcello, San Francesco del Deserto, la lagune des pêcheurs ou les calèches du Lido. Lydia Harambourg, dans un texte du Catalogue raisonné (tome I), précise la vision du peintre : «La Venise d’André Hambourg est dépoussiérée, alerte, débordante de vie. Ses scènes sont prestement enlevées dans une atmosphère légère, allègre, aérienne et vaporeuse».
Il y réalisera ses dernières toiles et dessins (plusieurs carnets de croquis), lors de son dernier séjour, avec l’Association des Amis,  pour l’anniversaire de ses 90 ans, quelques mois avant son décès.